L'histoire du boléro

Le boléro à l'origine est un chapeau ou gilet porté par les Andalous. Après avoir conquis l'Europe et s'être développé à l'international, il est devenu l'accessoire incontournable des mariages. Les mariages Royaux les plus en vogue en viennent à donner l'exemple, le boléro de mariage est indispensable. Chic et Glamour, le boléro est un véritable coup de coeur. Suivez l'histoire d'un petit veston qui fait beaucoup parler de lui.

Une petite veste d’origine espagnole 

On trouve la trace des premiers boléros en Espagne, où ils étaient portés par des danseurs et des cavaliers de corrida. Initialement, le boléro était une petite veste réservée aux hommes. De coupe droite et sans bouton, elle tombait juste sous leur cage thoracique, comme en témoigne ces images de danseur de boléro et de toréador espagnols du début du XIXème siècle.

Le boléro plait aux femmes, et devient tendance

La mode aimant les détournements, le boléro est ensuite devenu une affaire de femmes, à partir de 1850. A ce moment-là, la mode est aux courbes et aux volumes, et les élégantes aiment se composer des tenues très graphiques. Pour mettre en valeur leurs jupes et robes à crinoline caractéristiques de l'époque, et souligner leur taille fine, les dames apprécient de porter le boléro très ajusté. En Europe, on donne alors au boléro le nom de spencer. 

En France, le boléro a conquis les garde-robes dans les années 1860, sous l'effet de l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Avant d’épouser Napoléon III, Eugénie de Montijo était une jeune aristocrate espagnole éprise de mode. Sa passion pour les vêtements et son immense garde-robe lui valurent même le sobriquet de « fée Chiffon ». Qu’importent les quolibets, Eugénie a lancé de nombreuses modes, dont celle du Boléro.

Ce portrait d'une jeune fille de la haute société parisienne, réalisé par le peintre Tissot en 1864, témoigne de son influence parmi les élégantes de l’époque (1) 

Déjà, on portait le boléro en toute saison, comme en témoigne cet ensemble d’été en lin beige (boléro, jupe, ceinture) datant de 1867 (2).

Et cette mode du boléro n’est pas seulement européenne : on trouve même trace de notre petite veste à Montréal ! Une pièce de collection du Musée McCord montre même un sublime boléro en taffetas de soie tissé de motifs d'éventails et de rubans et bouffant aux épaules (3). 

La Belle Epoque du boléro

Vers les années 1900, la mode a changé. Les jupes se sont affinées, mais on apprécie toujours autant le boléro. 

En avril 1900, le journal hebdomadaire "Lyon artistique" présente un boléro en ces termes : "Le boléro Beichstadt est du dernier cri. Il est en drap découpé sur tulle avec broderies Cornély; col Médicis et grands revers coulissés en mousseline de soie blanche." (1)

Plus tard, un numéro de la Mode Nationale d'avril 1905 met en scène un "boléro à devants allongés, ouvert sur un gilet de drap blanc semé de petits pois rouges". (2)

On rencontre aussi le boléro en Allemagne. Cet ensemble de femme datant de 1906 met en scène un boléro en laine avec des revers de soie. (3)

 

Le boléro dans la Haute Couture 

Le charme des andalouses a inspiré les élégantes d'hier à aujourd'hui… et les plus grands créateurs de mode. 

Passionné d'histoire, l'espagnol Cristobal Balenciaga a intégré l'univers du costume traditionnel hispanique dans la Haute Couture. Le boléro avait évidemment sa faveur ! 

Balenciaga était également un grand collectionneur. Sa collection privée témoignait de son amour pour l'Espagne, et ne cessait de l'inspirer. Dans ses fétiches, on retrouve ces deux boléros masculins de la seconde moitié du XIXème siècle.


Le deuxième, en toile de laine noire grattée, passementerie de soie et boules de bois recouvertes était traditionnel des ballets andalous, 1850-1900. 

Sans qu’ils soient nécessairement d’origine espagnole, le boléro a inspiré bien d’autres couturiers. Jeanne Lanvin par exemple, adorait la forme du boléro. Ce tailleur du soir datant de 1937 est un hommage à cette petite veste.

Aujourd’hui encore, on rencontre le boléro sur les podiums, où il habille les créations des couturiers. 

Au dernier défilé Jean-Paul Gaultier, un boléro en renard de différentes couleurs a même déclenché une salve d'applaudissements spontanés !

Le boléro accessoirise également les robes de mariée

Avec ses manches et sa coupe courte, le boléro est idéal pour les mariages. Il vous protège du temps frais tout en sublimant votre robe dont il révèle tous les détails.
Signe de la tendance, on a vu le boléro dans deux mariages royaux !

Lors de son mariage avec le prince William, Kate Middleton portait un boléro en angora. 

Tandis qu’au moment de son mariage avec le petit-fils de la reine Peter Phillips, la Princesse Anne portait un boléro à perles en dentelle de Chantilly couvrait délicatement les épaules.

Ce dernier boléro était porté pour des raisons de style et de tradition. En effet, pour des mariages à l'église, où il est parfois requis de se couvrir les épaules… Malin, il vous assure deux looks dans la même journée ! 

Marina Marcout, auteure de « Bien choisir sa robe » le  recommande également aux futures mariées complexées par leurs bras, pour les aider à garder l'esprit serein.

Quel que soit votre style, le boléro existe en de nombreuses matières et de nombreuses coupes, pour s'accorder parfaitement à votre robe du jour J ! 

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